Tu vas tout de suite te calmer Poséidon

Voilà, c’est l’heure des « good bye » avec nos hôtes de Paros. Avec le recul (et plusieurs personnes nous l’ont dit) on aurait peut-être dû prendre plus de temps sur Paros que sur Santorin, cette île est vraiment belle et paisible. Alors on appréhende un peu de retourner sur Santorin et son tumulte touristique autrement plus intense…

Bref, après une matinée calme, passée à profiter éphémèrement de notre terrasse, à déambuler dans le centre de Parikia, à faire des emplettes, à écrire des cartes postales… nous faisons route vers le port de Paros pour un nouveau trajet en speed-boat, par une journée ventée…
C’est marrant comme ces bateaux sensés vous faire gagner du temps ne sont jamais à l’heure, le bénéfice semble mince à la réflexion. Mais nous attendons dans un couloir typiquement grec, construction bétonnée maculée de blanc, dans laquelle s’engouffre le vent frais du bord de mer, finalement l’attente est plutôt agréable.

Notre bolide est de nouveau là, le même qu’à l’allée, toujours aussi impressionnant ! Nous embarquons, mais cette fois on connaît la musique, alors tels de vieux briscards on se faufile pour se trouver une place par nous-même. Yann a adapté ses loisirs pour éviter de lire et profite de ses podcasts scientifiques alors qu’Amélie lit un livre sur les tueurs en série… bizarrement personne n’est venu nous faire chier !

Le trajet se passe sans encombre, on profite même de pouvoir monter sur la plateforme supérieure et de l’air frais bienvenue en ces temps de COVID…
L’occasion également d’avoir une vue rapide sur l’île de Naxos, sur laquelle nous n’aurons pas l’occasion de poser le pied. On sent qu’ici aussi les pirates ont fait rage !

Notre taxi de la mer arrive en vue de Santorin, qui se trouve sous une fine couche de nuages bas, l’île semble émerger surnaturellement du brouillard (alors qu’il n’y en a pas). Malgré tout, la vue est superbe, imaginer que cette île est en fait un volcan endormi depuis 3500 ans a quelque chose de grisant. On espère qu’il a encore envie de pioncer un moment, car sinon tout ce joli tas d’infrastructure serait réduit en poussière en quelques minutes.

Vous remarquerez sans doute, lecteurs assidus que vous êtes, une certaine similitude avec le grand canyon. Nous ne saurions vous dire s’il y a un lien géologique entre les deux, tout ce qu’on peut vous dire c’est que ce sont des lieux assez éloignés :

Nous voilà revenus au port de Santorin, à chercher une voiture de location. Comment dire… où est passée la quiétude de notre petite Paros où la voiture nous avait gentiment été apportée devant l’hôtel. Là non, on se fait aborder par une horde de margoulin et on nous conduit à un comptoir, où un type à peine majeur ; abordant fièrement une paire de lunettes façon jet set du Grau-du-Roi ; nous propose une voiture pour un tarif tout à fait exorbitant… On lui propose alors de se calmer et de revoir ses ambitions d’arnaque à la baisse, il s’exécute, mais ce n’est toujours pas assez. Au final on recommence l’opération 2 fois, avec des vendeurs différents, pour arriver à un prix correct. Mais une fois les explications données, on est pas super rassurés… En gros, il faut faire le constat en vidéo, soi-même, puis déposer la voiture quelque part proche de l’aéroport avant de repartir, refaire un constat vidéo, et l’envoyer par WhatsApp à ces « braves » gens… C’est signé, l’empreinte de la carte est prise, advienne que pourra !

C’est dans cette ambiance tendue que nous prenons la route pour nous diriger vers notre hôtel.
Une fois arrivé sur place, et après avoir pris possession des lieux (et de la piscine) on se détend enfin et on recommence à voir les choses du bon œil. En même temps vous me direz, avec une vue pareille, c’est difficile de ne pas retrouver le sourire…