Jésus Superstar

Voilà donc notre dernière journée Romaine qui débute. Et quelle journée, puisque nous allons visiter le Vatican. Techniquement nous allons passer une frontière, puisque nous parlons bien d’un pays… le plus petit du monde (44 ha), certes, mais un pays quand même.

C’est le siège de la chrétienté. Là que les papes résident. Là encore que les pèlerins se pressent des quatre coins du monde…

C’est donc un lieu spécial et spirituel.

Mais notre journée débute par un besoin plus terre à terre, comme toujours, petit déjeuner. Nous voilà dans un super marché à la recherche d’un paquet de gâteaux pour nous caler une molaire jusqu’au déjeuner (les romains ne sont pas branchés petit déj, ils s’arrêtent au caffè à 10h pour un espresso et un cornetti, mais c’est tout). C’est quelque chose que nous aimons faire dans chaque pays, les supermarchés sont des antres de curiosités lorsqu’on voyage. On y découvre des produits du quotidien qui n’existent pas chez nous, bien que ce soit les mêmes marques que chez nous qui les produisent.

 

Nous poursuivons notre chemin et nous arrêtons à Campo di Fiori (le marché) pour que Yann puisse boire son café du matin. Et laissons les minutes s’égrainer, en contemplant la foule qui se croise, paquets à la main et les oiseaux qui pillent les assiettes témoin des restaurants.

Nous sommes « innocemment » non loin d’un endroit où nous avions goûté de superbes pizze farcite, il y a quelques jours. On récidive en prenant soin de choisir celles à la porchetta, sorte de rôti de porc à la peau croustillante, que l’on mange en chemin pour le Vatican.

Nous arpentons une ruelle bordée de magasins très chics. De la très belle décoration à chaque vitrine (comme quoi ils savent bien faire autre chose que du rococo !).

Et nous finissons par retomber devant le Castello San Angelo. Il nous reste un peu de temps avant notre visite programmée à 14h, alors on tourne un moment autour de la forteresse, la photographiant sous toutes les coutures et cherchant les oiseaux venus se cacher pour manger les morceaux de pizzas qu’ils ont subtilisés aux touristes.

Le temps file, on se dirige vers notre point de ralliement pour le départ de la visite, non sans faire quelques emplettes dans les boutiques souvenir. Une averse, qui se transforme rapidement en déluge nous surprend à quelques mètres de notre but, on s’abrite comme tout le monde, enfin, presque tout le monde…

Ça y est, nous avons rejoint notre groupe pour le départ, macaron orange collé sur la poitrine, le guide arrive, lève sa canne avec foulard orange au bout et c’est parti pour un rallye de 30 minutes à contourner le Vatican pour rejoindre l’entrée du musée. C’est déjà le bordel ; faut pas jurer, c’est mal, mais là vraiment ça mérite ; les gens sont pas fichus de traverser seuls un passage piéton, tout le monde pousse, veut être devant (pour rien, le « guide » ne parle même pas)… mise en bouche !

Arrive la file d’attente, pour les contrôles de sécurité. On passe une frontière vous vous souvenez ? Et un attentat ici serait des plus malvenu. Bon par contre c’est quand même moins compliqué qu’à l’aéroport (on a même pas sonné au portique).

Nous voilà à l’intérieur du Musei Vaticani ! On lâche le guide,  merci pour le coupé file ! Et démarre alors un marathon de pièces, de couloirs, d’escaliers, de chambres, d’antichambres… bref. Le musée gigantesque, il y a un monde fou (tellement que le personnel de sécurité improvise des itinéraires bis pour détourner le flux de visiteurs). On se retrouve plusieurs fois à piétiner, comme dans un concert avant l’ouverture des portes !

Il faut avouer qu’on a fait certaines salles au pas de course tant il y avait du monde, mais la richesse (dans tous les sens du terme) de ce patrimoine mérite d’être exposée et préservée.

C’est dans cette foule dense que nous arrivons là où tous voulaient se trouver : la Cappella Sistina. Chef d’oeuvre connu de tous, elle fut peinte par Michel-Ange et à vu passer presque tous les conclaves depuis sa création… Sans mentir, l’impression est bizarre. Sans mentionner la foule, l’impression qui émane de cette pièce n’est pas celle qu’on se figure avant de rentrer. Ses dimensions (40 mètres de long sur 13 mètres de large et 21 mètres de hauteur) en font une pièce oppressante, et les innombrables peintures qui ornent sa voûte rajoutent encore à cet effet.

Enfin, pour ce qui est du fameux chef d’oeuvre du maître, il est minuscule et on a du mal à saisir pourquoi celui là et pas un autre… Les photos étant interdites au sein de la chapelle, vous devrez rechercher sur internet et vous faire votre propre avis… pfff ! On l’a quand même faite la photo, mais discrètement, elle est donc un peu de travers.

La visite se termine alors très vite. Quelques volées d’escalier et nous voilà redescendus. Une fontaine est là, providentielle. Son eau, bien que non bénie (question véridique d’un enfant à sa mère), fait beaucoup de bien après ce bain de foule.

Nous voilà enfin devant la Basilique Saint Pierre.

La Basilique avec un grand B (comme balèze). Un immense monstre de pierre, de marbre et d’or. Là aussi il y a foule, mais la taille de ce lieu (difficile à saisir sur une photo) rend la chose plus que supportable.

Soudain, de la musique retentit, une messe va être donnée. On pense alors à tous ces gens qui ont la foi et la chance de se trouver ici au bon moment… On reste un moment puis nous laissons la place, la foule se masse contre les barrières pour essayer d’apercevoir quelque chose…

On fini par ressortir, en faisant un tour par les allées de la basilique richement décorées et stupéfiantes par la taille de chaque « alcôve » (oui à ce niveau là, on pense que ce mot mérite ses guillemets).

Dernière volée d’escalier, on croise les imperturbables gardes Suisses,  gardien hauts et en couleur, qui finissent par interpeller un touriste sur ton attitude (pas aussi imperturbables que les gardes Anglais).

Ces aventures nous ont donné faim, d’autant qu’un ami nous a fait part du glacier et de la glace préférée du Pape François : la glace aux marrons de chez Herera. A seulement quelques centaines de mètres, comment résister à la tentation de goûter ?!

Malheureusement, il faudra choisir d’autres parfums, ce n’est pas la saison. Mais ça veut dire que Francesco mange de la glace en novembre ! Il nous plaît bien ce pape là !

Nous rentrons tranquillement à notre domicile pour préparer la valise pour demain histoire d’être tranquilles, car nous allons devoir nous lever tôt (quand même moins qu’à l’aller) demain.

Notre dernier repas Italien sera une pizza, mais pas n’importe laquelle. La vraie pizza comme l’aiment les romains, chez Ai Marmi. Comment dire !? Ça c’est de la pizza mon petit ! Le goût est complètement dingue et c’est très différent de ce qu’on mange chez nous (ou partout ailleurs).

La pâte est fine et croustillante, le coup de main des pizzaiolos est incroyable et avec des ingrédients simples et peu de manipulations, ils arrivent à faire des choses extraordinaires. S’il ne fallait goûter qu’une seule pizza à Rome, ça serait ici…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *