Réveil à 7h ce matin, un Shinkansen nous attend à la gare de Tokyo, direction Odawara, au sud de la ville. Nous rallions la gare en métro, et après quelques difficultés à s’orienter, nous trouvons notre train. C’est difficile à croire qu’on va être à l’heure en voyant le trajet, mais si, 33 minutes montre en main, à 280 km/h.
Nous arrivons à Odawara où nous sommes un peu désorientés. Il faut dire qu’on commençait à être habitués aux transports de Tokyo, mais c’est un tout autre délire qui nous attend (et nous l’avons un peu pris à la légère question organisation).
Après 3 passages aux bureaux d’informations touristiques, nous finissons par avoir un pass, et un quai pour la suite du voyage. Nous prenons un premier train, dans un wagon qu’on croirait réservé aux locaux, tant nous sommes les seuls occidentaux ici (pourtant il y en avait plein sur le quai de la gare). Quelques stations plus tard à Hakone-Yumoto, nous devons changer et prendre un autre train, qui grimpe tant dans la montagne qu’à certains endroits il n’y a pas de virage, mais un demi tour à faire : le train s’avance dans une voie sans issue, s’arrête, le chauffeur change de côté, et le train repart, sur la voie d’à côté qui continue à grimper. C’est long ! Et c’est plein comme un œuf, nous sommes dans les allées du train, une main sur les poignées pour se tenir.
Nous arrivons au terminus de ce train : Gora, à côté duquel se trouve notre hôtel, bien pratique. Nous y laissons nos sacs à dos (les valises étant en partance pour Kobe, par leurs « propres moyens »), afin de voyager léger pour le reste de la journée.
Nous prenons un funiculaire, destination Shounzan, l’autre bout de la ficelle, 214 mètres plus haut. Là encore, le funiculaire est blindé.
À ce moment-là, on commence à comprendre qu’on a fait tout ça pour rien, mais on ne désespère pas, on s’accroche, et on se dit qu’on aura peut-être de la chance… Car oui, on ne vous l’a pas expliqué, volontairement, mais nous sommes ici pour corriger ce que nous n’avions pas réussi à faire la dernière fois : voir le mont Fuji ! Car il est bien visible depuis là où nous sommes : Hakone.
Malheureusement donc, et c’est un peu la loterie de cette saison, il y a beaucoup, mais alors beaucoup, de brouillard…
Après avoir atteint le terminus de notre funiculaire, nous enchaînons avec un téléphérique, qui après quelques dizaines de mètres s’enfonce dans la brume et bloque toute visibilité à plus de 20m. Nous arrivons à Owakudani, où nous nous serions volontiers arrêtés pour nous balader et voir un peu le coin, après tout, nous sommes quand même à 1044m d’altitude, mais la brume rend l’aventure particulièrement inintéressante, puisqu’on ne voit rien.
Nous amorçons donc notre descente en direction du lac Ashi, toujours en téléphérique, toujours dans la brume, la première vue du mont Fuji vient de nous passer sous le nez.
Il fait froid, et nous avons un peu faim, on doit malheureusement se rabattre sur une cafétéria pour touristes pas franchement terrible, mais bon, elle a une vue sur le lac, et sur son « bateau pirate »… Cherchez pas c’est japonais on vous dit !
Après une maigre tentative de se balader dans le coin, nous devons nous rendre à l’évidence, il n’y a aucun chemin agréable qui parte de là, nous décidons donc de traverser le lac, sur le bateau pirate, en regardant vers la poupe du bateau, on voit que la brume se lève, un peu. La traversée est chouette, même si nous finissons par rentrer nous mettre au chaud. C’est vraiment dommage que l’automne mette tant de temps à s’installer, les couleurs ici doivent être sublimes !
Nous avons traversé le lac, mais ne savons pas vraiment quoi faire… Bien décidés à trouver quelque chose à voir, nous continuons notre route à pieds, le long du lac, et tombons sur l’ancien relais d’Hakone, sur la route reliant Kyoto à Edo (ancien nom de Tokyo).
Nous poursuivons notre marche et grimpons dans un jardin duquel une autre vue du Fuji aurait pu s’offrir à nous, malheureusement, la brume n’est jamais vraiment partie, donc il faut se faire une raison, le Fuji, ce n’est toujours pas pour cette fois. Mais l’endroit reste très beau, et nous sommes réellement seuls à le visiter.
Nous décidons de faire demi tour, et faisons le chemin en sens inverse : marche, bateau, 2 téléphériques, funiculaire. Tous dans la brume, juste légèrement moins qu’avant, assez pour comprendre la source de l’odeur de plus en plus prégnante : une carrière de souffre ! Et oui Jamy ! Il se trouve que le mont Hakone est un volcan, toujours en activité. Et de ses entrailles sortent des vapeurs de souffre, bien utiles pour chauffer les onsens (bains chauds) qui fourmillent dans le coin.
Nous voilà rentrés à l’hôtel. Après un repas sur place qui, de façon assez inattendue, était bon, nous organisons la suite de notre séjour en laissant derrière nous Hakone et ses fausses promesses…
Pffffff….. Une occasion de plus de retourner au Japon hihihi 😉
Mince c’est la tuile!
Ceci dit les photos sont très belles, ça devait être assez hors du temps comme ballade.
Oui, c’était assez étrange, navrant au début, puis drôle vers la fin.
C’était les boules de faire tout ce transport pour « ça », mais bon, ça fait une expérience amusante.
Et au Japon, tant que tu as la nature pas loin, il y a toujours quelque chose à voir.