La nuit est vite passée, nous nous devons tôt, car un peu plus de 3h de route nous attendent, et comme on va changer d’heure au passage (oui, c’est SI grand) et qu’on a quelque chose à visiter, il ne faut pas traîner.
Nous prenons toutefois le temps de nous arrêter une dernière fois pour admirer le grand canyon sur un angle tout à fait inédit pour nous.
Nous revoilà donc sur la route. Les paysages défilent à 65mph, et c’est un véritable festival de couleurs. Un point commun cependant : l’immensité ! Tout est si grand, parfois le regard se perd sur l’horizon de la plaine, parfois c’est une montagne qui nous bloque la vue, mais nous finissons par en faire le tour…
Nous arrivons donc à Oljato, dans la nation Navajo, les indiens d’Amérique. Ils gardent jalousement la Monument Valley. Quiconque a déjà vu un western, ou lu une BD de Lucky Luke a déjà vu ces paysages, une prairie aride parsemée de pics rocheux large comme un village !
On se balade dans le parc, en voiture (c’est obligatoire), le long d’une piste de terre (on est enfin contents d’avoir une voiture haute), et des que l’occasion se présente, on s’arrête pour profiter de la vue.
La piste serpente entre les masses rocheuses, mais il est strictement interdit de s’aventurer trop loin. Les lieux appartiennent aux Navajos (c’est d’ailleurs pourquoi ce n’est pas officiellement un « parc national »), et ils habitent en effet ici, ce qui est assez dingue quand on y réfléchit.
Nous sommes là dedans comme des fourmis, qui essaient de contourner un gros caillou ! Car c’est bien de ça dont il est question : des cailloux ! Il y en a partout, en réalité ces monticules s’effondrent régulièrement, et les rochers qui tombent de leur faces, sont déjà gigantesques, imaginez donc la taille totale…
Voilà, nous sommes sortis, mais il nous reste une chose à faire. Il se trouve qu’une célèbre scène de Forest Gump a été tournée ici. Vous souvenez-vous du moment où il se met à courir pendant 2 ans, puis à un moment, s’arrête (forcément). Et bien la scène de la fin de cette course donne sur Monument Valley. Évidemment, on s’y rend, et une fois sur place, et malgré le temps un poil nuageux, impossible de ne pas verser une petite larme, pour Amélie, presque un aboutissement.
Comme dit Forest « I’m pretty tired. I think i’ll go home now », et nous rentrons à notre hôtel, pour apprécier encore une fois la vue sur ce paysage incroyable.