Héphaïstos a bien travaillé ici

Si je vous dis Santorin, vous me répondez forcément Oia. Non ? Et bien songez à ceci : pour beaucoup de touristes, si vous leur parlez des Cyclades Grecques, il ne sauront vous citer que ce nom.
Oia est un village, situé à l’extrême nord de l’île de Santorin. Il est construit à flanc de cratère et on y admire le plus beau coucher de soleil du monde (d’après ces mêmes touristes).

Seulement voilà, nous avons beau être en septembre, il y a encore beaucoup de monde ici. Et vouloir aller à Oia pour voir le coucher du soleil, compte tenu de notre tolérance à la foule, ce n’est pas une très bonne idée…

Donc, nous-nous sommes dits que nous allions y aller le matin, histoire d’éviter la foule. Malheureusement (il fallait bien qu’il y ait un couac) un bateau de croisière a accosté hier dans le cratère, et celui-ci déverse ses touristes, en un flot ininterrompu de bus qui se déverse directement sur Oia (les gens ne viennent que pour ça, on vous l’a dit).

Donc il y a un peu de monde à l’arrivée, et c’est même parfois un peu difficile de se frayer un chemin dans les petites rues ou d’avoir un bout de mur à soi pour apprécier le paysage. La tension monte d’un cran, en même temps que la température : il est en fait 11h30 et il n’y a presque pas d’ombre.

Mais l’endroit est vraiment très beau, une carte postale sous toute les coupures.

Au bout d’un moment, le flot de touriste finit par se dissiper (soit ils sont déjà repartis, soit ils se sont éparpillés) et après s’être trouvés un jardin ombragé à l’écart de la cohue nous repartons de plus belle, rafraîchis et requinqués !

On peut profiter un peu mieux de la superbe vue sur la caldeira !

Malheureusement, Santorin est un décor de cinéma.
Pour le touriste moyen, seule la promenade est accessible : tout ce que l’on voit en contre bas, ce sont des hôtels de luxe (même selon nos critères). Et derrière cette promenade, une rue « technique » avec une vue sur les broussailles.

En fait, cette ville est devenue le paradis des « Instagrameuses ». On y croise tout un tas de nénettes tirées à 4 épingles, qui s’arrêtent à chaque point de vue, chaque porte et posent des heures durant pour avoir une belle collection de photo d’elles à poster sur les réseaux (et ne nous dites pas qu’on est plein de clichés, on a des preuves).
C’est triste, car si ce village avait une âme jadis, le tourisme la lui a quelque peu retirée…

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Nous reprenons notre auto, et après l’avoir quelque peu maltraitée en la faisant grimper des routes qui comme on dit dans le jargon « on aurait pas aimé faire à pieds », nous arrivons à Imerovigli.
Ce village est collé à Fira, la grande ville de l’île. Et surplombe une bonne partie de l’île. Nous ne savions pas réellement à quoi nous attendre, on nous avait simplement dit « c’est le plus beau village de Santorin », on ne pouvait pas ne pas essayer.

Et bien chers touristes, continuez à vous entasser à Oia pour faire vos photos Instagram, ce village est tout bonnement à couper le souffle. On y trouve toutes les qualités de sa sœur du nord, les défauts en moins.
Ne vous méprenez pas, ça reste un paradis pour touristes : il-y-a plein d’hôtels de luxe. Mais on peut circuler, il y a peu de monde, et le fait de se trouver au cœur de cette falaise donne un point de vue vraiment unique.

Cela faisait partie du plan de la journée : partir au nord, puis revenir petit à petit en direction de l’hôtel. Nous comptions passer par Fira, mais là encore TROP de monde, qui grouille dans chaque rue, tourne autour des voitures… Bref nous n’avons fait qu’y passer, et sommes rentrés à notre hôtel pour se rafraîchir dans la piscine.

Nous avons eu la visite des chats de l’hôtel, à qui nous avons donné croquettes et eau.
Puis, attendant patiemment notre heure, nous avons contemplé une dernière fois ce magnifique coucher de soleil.

Et oui, malheureusement c’est déjà terminé, demain c’est le grand retour. Notre vol est en fin de journée alors nous allons avoir encore quelques heures pour profiter, mais nous n’aurons probablement pas matière à raconter.

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